|  |  |  |  | Documents scolaires coloniaux (Congo Belge): Les textes des conventions entre 
      l'Administration coloniale et les Missions Catholiques / Présentés par Honoré VinckProjet d'Organisation de l'Enseignement libre au Congo Belge avec le concours des Sociétés 
      de Missions nationales (1924)PrésentationL'histoire de l'enseignement colonial au Congo Belge a été régie par des Conventions entre 
l'Administration Coloniale et les Missions Catholiques. En 1906 une Convention avait été signé entre 
Le Saint Siège et l'Etat Indépendant du Congo qui formulait les grands principes de l'Organisation 
scolaire dans la Colonie. Peu après la reprise de l'Etat Indépendant par la Belgique, on commençait 
à penser à élaborer un texte d'Organisation de l'enseignement. De fait, la première guerre mondiale 
empêchait la réflexion sur ce thème. Après la guerre (en 1920) on instituait une commission qui 
sortait un Projet d' Organisation en 1924. Plusieurs commentaires et débats amenaient à un texte 
définitif en 1928 (publié en 1929). Ce texte était valable pour 20 ans. Mais déjà en 1938 un 
nouveaux projet voyait le jour. Il donnait lieu à de larges discussions qui encore une fois étaient 
interrompues par la guerre en Europe. C'est en 1948 que sortait un texte "définitif". Ce texte sera 
remplacé par un autre en 1952 et en 1954. Ces textes fondamentaux étaient accompagnés de plusieurs 
textes d'application aux différentes sections de l'enseignement et d'instructions du service de 
l'Inspection. Ce sont ces textes constitutifs pour l'organisation de l'enseignement colonial dans la Colonie 
Belge que nous voulons mettre à la disposition des chercheurs. Textes officiels de l'Organisation scolaire au Congo Belge
| DATE | PROJETS TEXTES OFFICIELS
 | TEXTES OFFICIELS DE BASE TEXTES D'APPLICATION
 | INSTRUCTIONS DE L' INSPECTION GÉN. POUR | INSP. PROVINCIALE |  
| 1924 | A. Projet d'Organisation |   |   |   |  
| 1924/25 | B. Projet d'Organisation |   |   |   |  
| 1927 |   |   |   | Directions générales |  
| 1928 |   |   |   | Instructions …agricoles ...
 éc. off.
 |  
| 1929 |   |   |   | Instructions.…Filles
 |  
| 1929 |   |   |   | Instructions …Ecoles Normales
 |  
| Sans date |   |   |   | Instructions …Diff. écoles
 programmes …
 |  
| 1929 |   | Organisation de l'enseignement libre …  |   |   |  
| 1931 |   |   |   | Instructions relatives … Programmes / méthodes |  
| 1938 | Projet d'Organisation  |   |   |   |  
| 1941 |   | Organis. Ens. agricole |   |   |  
| 1948 |   | OrganisationDispos. gén
 |   |   |  
| 1948 |   |   | Organisation …Ens. gardien
 enseig. gén. filles
 Progr. d'Et.
 |   |  
| 1948 |   |   | Organisation ...Ens. gén. garçons
 Progr. Etudes
 |   |  
| 1948 |   |   | Org. enseign.agricole
 Plan études
 |   |  
| 1952 |   | Organisation de …Disp. gén ...
 |   |   |  Bibliographie des documents de l'organisation scolaireRom Lefebvre, Besluiten na een studie over de vroegste onderwijsorganisatie in Kongo, 1885-1914,  
s.l., s.d., s.a. 40 pages Rom Lefebvre, De voorgeschiedenis der schoolconventie met de nationale missies in Belgisch Congo, 
verhandeling tot het verwerven van de graad van doctor in de opvoedkunde, Leuven 1958, 304 et 314 
pages; ronéotypé B. Rikken, De eerste schoolconventie tussen Staat en Missie in Belgisch-Kongo, Onderzoek naar de 
samenwerking op gebied van schoolorganisatie tussen de regering en de nationale missies (1914-1925), 
Verhandeling tot het verwerven van de graad van Licentiaat in de Opvoedkundige Wetenschappen, Leuven 
1957, 279 pages, dact. Projet d'Organisation de l'Enseignement libre au Congo Belge avec le concours des 
Sociétés de Missions nationales (1924)CONSIDERATIONS GÉNÉRALESIl serait vain de transporter en Afrique l'organisation scolaire de Belgique. La psychologie de 
l'enfant, son degré de développement lors de l'admission à l'école, le milieu familial et 
économique, tout diffère profondément de l'Europe.Le Congo appelle une organisation 
scolaire spéciale, judicieusement adaptée au milieu.
 En Belgique, l'école est surtout appelée 
à instruire. Au Congo, elle devra avant tout éduquer. Le milieu familial, qui est le foyer de 
l'éducation en Europe, exerce en Afrique une influence déprimante: cases en ruines, hommes en 
guenilles si pas nus, parents frustes et sans retenue, préoccupations qui ne vont pas beaucoup au 
delà des besoins de la vie animale, tout cela ne constitue pas précisément un Milieu éducatif.
 Cette situation ne pourra être supprimée brusquement. Sa transformation lente sera l'œuvre des 
générations gagnées à nos conceptions. En attendant, l'objectif principal de l'éducateur doit être 
l'amélioration graduelle des mœurs indigènes; celle ci importe plus que la diffusion de 
l'instruction proprement dites
 Dans cette tâche délicate se manifeste la valeur de l'œuvre de 
relèvement moral poursuivie par les missions religieuses.
 L'instituteur indigène devra, par sa 
manière de vivre, remplir un rôle éducatif importants. La formation d'instituteurs, hommes de 
couleur, qui feront rayonner autour d'eux la civilisation est une question essentielle.
 Il se 
présente au Congo une autre difficulté importante: celle d'attirer les enfants à l'école et de les y 
maintenir. Si les enfants sont devenus assez confiants, il arrive parfois que les parents restent 
hostiles. Pour une futilité, l'école sera désertée. Le bon plaisir d'un seul chef indigène peut, du 
jour au lendemain, ruiner l'organisation scolaire dans toute une région.
 Ce n'est pas d'emblée 
que l'enfant de la brousse se soumettra à la discipline scolaire. L'organisation d'une école en 
brousse constitue déjà par elle même un grand progrès, car elle suppose une population gagnée à 
l'influence européenne et des enfants habitués à la régularité et à la discipline. Plusieurs années 
d'efforts sont quelquefois nécessaires pour atteindre ce résultat.
 La préparation du terrain 
favorable à la vie scolaire requiert du doigté surtout parce qu'elle est l'œuvre des sociétés de 
missions qui ne disposent pas de moyens de pression. Au début, il faudra souvent attirer les enfants 
à l'école par la promesse, d'une récompense dont les parents, et quelquefois le chef, ont leur part. 
Généraliser l'enseignement dans tes conditions entraîne des charges considérables.
 Il est 
agréable de constater qu'actuellement, dans les centres européanisés, les enfants sont avides de 
s'instruire; leurs parents veillent à ce qu'ils fréquentent régulièrement l'école.
 L'indigène 
apprécie peu ce qui ne coûte rien. Aussi, dans certaines colonies, s'efforce t on d'obtenir des 
élèves un minerval si faible qu'il soit. Au Congo, on pourra déjà, dans certains centres, s'orienter 
dans cette voie. Récompenses destinées à assurer la fréquentation de l'école, distribution de 
vêtements et de nourriture disparaîtront au fur et à mesure que la population indigène se sera rendu 
compte de l'utilité de l'instruction.
 Pour favoriser le développement progressif des 
populations indigènes, l'enseignement doit être généralisé et étendu aux parties facilement 
accessibles du territoire. Il doit atteindre la grande masse des enfants.
 Cela soulève un 
problème difficile: quels instituteurs desserviront ces écoles qui devront être multipliées 
rapidement? Il sera difficile, sinon impossible, de les confier à des instituteurs européens.
 Les Européens qui, au cours d'une carrière coloniale, s'assimileront suffisamment la langue indigène 
et pénétreront bien la mentalité de l'enfant dé couleur, seront rares. Arrivés au Congo, il leur 
faut réviser leurs connaissances pédagogiques, puis adapter les données de leur expérience d'Afrique 
au milieu dans lequel ils devront enseigner. Dans ces conditions, on ne pourra compter que sur le 
concours de peu d'instituteurs isolés.
 Afin d'assurer aux écoles officielles, les fruits de 
l'expérience acquise, le Gouvernement a jugé sage de les confier à des congrégations enseignantes. 
L'esprit de corps et la continuité de vues qui prévalent au sein de celles ci permettent d'adopter 
une méthode, malgré les mutations de personnel.
 Seul l'instituteur de couleur bien formé et 
bien encadré est capable d'assurer l'éducation de la masse. Mieux que personne il connaît la 
mentalité de ses congénères. Il sait aisément capter leur confiance et former le trait d'union entre 
la mentalité européenne et la leur. Il comprend leurs aspirations. Son exemple de vie réglée est 
infiniment édifiant pour les hommes de sa race. Son prestige, ses succès constituent pour ses 
semblables un stimulant autrement agissant que cent ouvrages d'art élevés par les Européens.
 Il est douteux qu'il se trouve des instituteurs d'Europe en grand nombre qui veuillent faire 
carrière de maître d'école au Congo.
 A côté du problème du recrutement, se pose celui non 
moins important de la rémunération des instituteurs.
 Les instituteurs de couleur feront 
réaliser une économie énorme. Ils sont à même de fournir une longue carrière moyennant une 
rétribution qui serait pour l'Européen absolument dérisoire.
 Jusqu'à présent l'effort éducatif 
a porté au Congo davantage sur les garçons. Cela tient aux parents indigènes. Ils envoient assez 
volontiers leurs jeunes gens à nos écoles, mais ils hésitent à nous envoyer leurs fillettes. Celles 
ci ne puiseraient elles pas dans notre enseignement des aspirations à l'indépendance? Or, l'on sait 
que la femme est cédée en mariage contre paiement d'une dot versée aux parents. Ceux ci ne 
favoriseront pas volontiers l'éveil chez la femme noire d'un esprit d'indépendance qui porterait 
préjudice aux droits coutumiers des parents.
 Cependant, c'est sur l'élément féminin que 
l'effort de relèvement des populations s'exercerait avec le plus d'utilité. La mère est la gardienne 
fidèle des traditions. Elle passera aux générations futures les idées qui lui ont été inculquées.
 Il faut donc attacher à l'enseignement pour les filles la même importance qu'à l'enseignement pour 
les garçons. Les écoles pour filles ne sont pas assez nombreuses; elles devront être multipliées 
dans la même proportion que celles pour garçons.
 Quelles que soient les ressources qu'elle 
consacrera à l'enseignement, la Colonie restera forcément en dessous de sa tâche.
 Que l'on 
songe aux proportions de la machine administrative à mettre sur pied pour assurer la construction et 
l'entretien des locaux scolaires, approvisionner les écoles en fournitures classiques et en manuels, 
former, rémunérer et surveiller des milliers d'instituteurs qui seront disséminés sur un territoire 
grand comme quatre vingts fois la Belgique. Dans l'état de développement actuel du pays, cette tâche 
est trop lourde pour la Colonie.
 En dehors des grands centres, qui sont d'ailleurs pour la 
plupart dotés d'écoles à caractère officiel, la Colonie doit compter sur le concours bénévole des 
missions religieuses. Celles ci maintiennent dès à présent une organisation d'enseignement très 
étendue.
 Cette collaboration des missions à la grande oeuvre de l'enseignement s'est heurtée à 
des difficultés multiples et parfois insurmontables.
 Une première difficulté qui s'est dressée 
devant les éducateurs était l'absence de la langue indigène écrite. Ils ont dû transcrire les 
langues indigènes, tracer les règles grammaticales, composer le vocabulaire. Pareil travail a exigé 
pour chacun des nombreux dialectes plusieurs années d'études.
 Des résultats précieux ont été 
atteints dans ce domaine. Nombreux sont à présent les ouvrages édités. A côté de simples 
abécédaires, on trouve des manuels d'arithmétique, des livres d'histoire sainte, de géographie, de 
botanique, d'hygiène, des livres de lecture variés, même un opuscule sur l'électricité en langue 
tshiluba.
 Quelques uns de ces manuels paraissent très bien faits. Ils. mériteraient d'être 
répandus dans les diverses écoles.
 La Colonie tirera un meilleur parti du concours des 
missionnaires lorsque les travaux de ceux ci seront bien coordonnés et guidés par un service de 
l'enseignement agissant par l'organe d'un inspecteur général et d'inspecteurs provinciaux.
 L'inspecteur général de l'enseignement et ses collaborateurs devront avoir une culture suffisante 
pour apprécier un enseignement qui doit être plus éducatif qu'instructif. La connaissance du milieu 
social et économique leur sera nécessaire pour orienter cet enseignement. Il est indispensable aussi 
qu'ils possèdent un ou plusieurs dialectes indigènes. Il faudra donc faire appel à des personnes qui 
ont déjà séjourné au milieudes populations congolaises. Ces personnes se rendront mieux compte de ce 
qu'il est possible de réaliser et des difficultés à surmonter. Pour le personnel enseignant 
indigène, les inspecteurs devront être des guides paternels plutôt que des critiques sévères.
 La langue véhiculaire de l'enseignement doit retenir l'attention. Le Congo ne forme pas une unité 
linguistique. A côté des multiples dialectes locaux, quatre linguae francae, de grande diffusion, 
sont en usage le Kikongo, le Lingala, le Tshiluba et le Kiswahili.
 L'enseignement en langue 
européenne se heurte à des objections sérieuses d'ordre pédagogique. C'est autant que possible dans 
leur langue qu'il faut enseigner aux indigènes si l'on veut que l'enseignement porte des fruits.
 Mais à quel dialecte indigène convient il de donner la préférence Certains dialectes locaux sont 
parlés par un nombre considérable d'indigènes et leur importance justifie l'impression de manuels 
classiques spéciaux et la formation d'un personnel enseignant en ces dialectes. Le même effort 
serait impossible à réaliser pour les dialectes peu répandus.
 Pour autant que la langue 
commerciale ne soit pas un simple sabir et se rapproche du dialecte local, c'est sans conteste à la 
première qu'il convient de donner la préférence, même à l'école rurale.
 Les élèves de l'école 
primaire du second degré devraient apprendre au moins quelques éléments de la langue commerciale en, 
usage dans leur région.
 L'enseignement de l'une de nos langues nationales a son utilité dans 
les écoles primaires du second degré et dans les écoles spéciales. Les élèves groupés en ces 
établissements seront en effet en contact avec les Européens. Pour les commis, et quoique dans une 
mesure moindre, pour les instituteurs, la connaissance convenable de la langue du colonisateur est 
indispensable.
 Au surplus, il faut tenir compte de l'intérêt supérieur qu'il y a à créer un 
lien linguistique entre les indigènes et la métropole, à mettre à 1a portée de l'élite des 
populations congolaises notre patrimoine intellectuel, à faciliter les rapports entre colonisés et 
Européens.
 Dans maints centres, les indigènes témoignent d'un vrai engouement pour la langue 
européenne. Il leur semble que la connaissance de cette langue doive du coup les hausser au niveau 
de l'homme blanc. Il est indiqué de tirer parti de cette disposition, mais ce serait une erreur 
regrettable de sacrifier la formation générale et surtout là formation au travail à une connaissance 
linguistique dont l'utilité pratique serait nulle, si elle ne sert pas de complément à une formation 
générale.
 L'enseignement doit se limiter aux notions dont les indigènes peuvent tirer utilité 
dans leur milieu économique. La formation du caractère par la morale religieuse et par l'habitude du 
travail régulier doit, dans toutes les écoles, avoir le pas sur l'enseignement des branches 
littéraires et scientifiques.
 Pour être adapté aux besoins des populations, l'enseignement 
doit différer suivant qu'il s'adressera à la Population rurale ou à celle des centres européanisés.
 1. TYPES D'ECOLES, ORIENTATION ET METHODE
  1. Ecoles primaires du premier degré, rurales ou urbaines où l'enseignement littéraire est 
  réduit à un minimum, et dont la durée des cours est d'au moins deux ans;2. Ecoles primaires du deuxième degré dans les centres européanisés; l'enseignement littéraire 
  y est plus développé, et comporte normalement trois ans de cours;3. Ecoles spéciales qui. forment des commis, des instituteurs et des artisans. La durée des 
  cours est en moyenne de trois ans. 1. Écoles primaires du premier degré: rurales ou urbainesDans ces écoles, le travail sera le pivot de toute l'activité scolaire. Et comme le travail des 
populations rurales est surtout agricole, tout l'enseignement s'attachera à donner le goût de 
l'agriculture, à en perfectionner les méthodes, à en démontrer le profit.Aux enfants des 
régions rurales, un enseignement littéraire quelque peu développé serait de faible utilité. Il leur 
suffit de savoir lire, écrire et calculer en leur dialecte. En enseignant ces branches, il importe 
que le maître reste bien pénétré de sa mission: la formation de l'enfant à un travail régulier dans 
le domaine de l'agriculture et des métiers indigènes.
 Afin de faire acquérir aux enfants 
l'habitude du travail, au moins une heure par jour doit être consacrée aux exercices manuels. 
L'agriculture enformera la partie essentielle.
 Une petite exploitation agricole bien tenue où 
les élèves seraient formés par un travail à caractère éducatif, serait le meilleur centre 
d'éducation rurale. Une véritable exploitation agricole serait même désirable, au moins dans les 
endroits où les produits trouveraient un débouché. Il n'y aurait point d'inconvénient à ce que 
l'école vende les produits des cultures
 et de l'élevage et qu'une, partie du produit de cette 
vente soit attribuée à l'instituteur.
 Partout où c'est possible sera créé près des écoles 
rurales un champ d'essai; chaque élève y aura sa parcelle à cultiver. Les cultures porteront à la 
fois sur les produits (alimentation pour indigènes et sur un ou plusieurs produits d'exportation 
dont la diffusion est souhaitable. Il est instamment recommandé de disposer des produits cultivés au 
profit des élèves, et cela en vue d'éveiller en eux l'intérêt du travail et de leur faire saisir la 
relation entre l'effort accompli et la rétribution.
 Il est à désirer que l'instituteur possède 
du petit bétail et de la volaille, afin que les élèves puissent s'initier à l'élevage et en 
apprécier le rendement.
 Les, travaux de construction et de réparation exécutés avec l'aide des 
élèves, de l'outillage agricole ou d'habitations, 'seront extrêmement instructifs.
 Il doit 
être entendu que la pratique à l'école des principaux métiers indigènes marquera un perfectionnement 
sur les procédés coutumiers de la région.
 L'enseignement, pour porter des fruits, doit être pratique et intuitif. L'habitation, le jardin 
d'essai et, le cas échéant, l'exploitation agricole de l'instituteur constitueront une leçon de 
choses bien vivante qui frappera, mieux que les préceptes théoriques, l'esprit des élèves. Le 
maniement des outils fera mieux connaître ceux ci que les meilleurs commentaires.L'enseignement de l'hygiène sera plus efficace s'il est occasionnel et démonstratif. Un exposé 
théorique pourrait ne pas éveiller l'intérêt des élèves.
 Le programme de l'enseignement dans 
les écoles rurales doit se borner à des généralités, afin de ne pas en restreindre le champ 
d'application. En un pays vaste comme le Congo, un programme détaillé, précis et restrictif, ne 
pourrait être mis uniformément en vigueur.
 Il faut s'arrêter à un programme moyen, susceptible 
d'être adapté aux différents milieux. Il peut être exécuté même sous la direction d'un maître de 
formation littéraire peu développée, pourvu que celui ci soit bien pénétré de sa mission éducatrice.
 Dans les écoles dites urbaines, la part à faire à l'enseignement littéraire devra être plus grande. 
Il s'agit ici de préparer lès élèves à des études plus avancées. Mais la tendance de l'enseignement 
restera la même: formation au travail et à l'effort continu. Aucun élève ne doit être dispensé du 
travail. Dans les écoles mixtes, il importe que 1es garçons aussi bien que les filles participent au 
travail agricole.
 2. Écoles primaires (du deuxième degré)Ces écoles grouperont des élèves sélectionnés, recrutés parmi les meilleurs sujets sortant des 
écoles rurales et parmi ceux sortant des école, urbaines du premier degré. Seuls les élèves qui 
manifestent la volonté de s'instruire seront acceptés. En ordre principal ces établissement 
prépareront les élèves en vue de l'admission dans les écoles spéciales.L'école sera située 
dans un centre où l'émulation est facile à susciter Les élèves en contact avec l'élément européen 
auront davantage l'ambition de s'élever; souvent leurs ascendants se trouveront sous les ordre 
d'Européens et ils pousseront leurs enfants à fréquenter, l'école.
 La direction de l'école du 
deuxième degré sera confiée à un missionnaire qui pourra surveiller et guider le travail des 
instituteurs de couleur, suppléer éventuellement à leur insuffisance et donner personnellement 
certains cours essentiels, tel l'enseignement de la langue nationale. Ce sera aussi le rôle du 
missionnaire directeur de veiller l'orientation de l'œuvre d'éducation.
 Tous les élèves, 
malgré la sélection qui aura été opérée lors de l'admission, ne passeront pas aux écoles spéciales; 
il faut donc leur donner une formation qui vaille par elle même et qui prépare des hommes utiles a 
milieu indigène. Aussi attachera t on aux exercices pratiques la même importance qu'à l'école 
rurale. L'habitude d'une activité régulière sera un ressort précieux pour tous, quelles que soient 
les fonctions qu'ils aient plus tard à remplir.
 Il est recommandé d'insister ici encore 
davantage sur le respect dû à l'autorité, aux résidents européens et à leurs biens.
 Le 
directeur fera oeuvre utile en éveillant par des causeries et des devoi,rs de rédaction, les 
sentiments d'entraide et de coopérations. Lés jeux d'ensemble sont à organiser et à diriger vers le 
même but. Mieux que les préceptes théoriques, ils développeront la droiture et la correction; ils 
donnent la promptitude de décision et excitent l'amour propre.
 A toute école du second degré 
devra être annexée une exploitation agricole comportant les cultures et l'élevage de façon que les 
élèves puissent participer aux travaux d'agriculture. Un champ d'essais serait avec grand profit mis 
en culture par les élèves à l'occasion des exercices d'ensemble, suivant le système préconisé pour, 
les écoles rurales.
 Un atelier pour le travail du bois, un local pour la couture, le repassage et la cuisine, ainsi 
qu'un chantier où seront, fabriqués briques, tuiles et poteries, compléteront les installations 
scolaires.Ces installations seront assez vastes et requerront une grande superficie de terres 
arables qu'il ne sera pas toujours facile de trouver dans les centres. Mais il est à remarquer que 
les stations de missions près desquelles se trouvent déjà établies des écoles qui se rapprochent du 
type de l'établissement préconisé, sont pourvues de la plupart de ces installations.
 Puisque 
l'école vise à donner un enseignement pratique qui s'adresse aux yeux en même temps, qu'à l'esprit, 
la valeur éducative des installations scolaires devient évidente.
 Le programme proposé pour 
l'école du. second degré est le développement de celui de l'école rurale. Il importe que 
l'enseignement y ait le même caractère d'objectivité dans la mesure où c'est compatible avec la 
matière enseignée.
 La matière qui fera l'objet du cours d'hygiène a été précisée. Le programme 
indique les notions qu'il serait utile de vulgariser.
 3. Écoles spéciales
  a)Section des candidats commisb)Section normalec)Sections professionnelles Ne doivent être admis dans ces sections que les élèves qui ont suivi avec fruit l'enseignement 
primaire du deuxième degré et qui sont jugés aptes à poursuivre les études. A. Section des candidats commisLa section des candidats commis est appelée à former les commis et les employés subalternes que 
l'Administration et les entreprises privées réclament en grand nombre: commis aux écritures, 
dactylographes, magasiniers, douaniers, aides collecteurs d'impôts, gardes convois, garçons de 
vente, etc.Dans un avenir pas trop éloigné, on peut espérer pouvoir remplacer, par des 
employés de couleur, un grand nombre des agents subalternes européens. Ces derniers coûtent cher en 
traitement, frais de voyages, soins médicaux, etc. Ils grèvent lourdement le budget de la Colonie et 
le prix de revient des exploitations commerciales et minières.
 Rien ne servirait de former des 
commis bien stylés, assez instruit, mais d'une honnêteté douteuse. Dans tout l'enseignement, les 
devoirs envers l'employeur, la probité dans l'exercice des emplois administratifs et privés, le sens 
de l'honneur professionnel et de l'honneur d'appartenir à un corps public devront être la 
préoccupation dominante du maître.
 Les manuels et travaux de rédaction devront comprendre des 
exemples et des sujets illustrant ces obligations de moralité professionnelle.
 Cette catégorie 
d'auxiliaires est appelée à travailler en contact avec l'Européen. Il faut donc qu'ils se présentent 
sous des dehors convenables et qu'ils aient de la tenue pour qu'ils se sentent chez eux parmi leurs 
collègues européens, il importe que leurs manières ne choquent pas. Il faut dans une certaine mesure 
les européaniser. Les futurs commis porteront à l'école un costume européanisé, simple, en bon état 
de propreté et entretenu par l'élève lui même A table, ils devront se servir de fourchettes, 
cuillers et couteaux.
 Le programme déterminé pour les élèves commis développe à son tour les 
matières du programme des écoles primaires du second degré. Quelques notions de sciences naturelles 
rendant compte des phénomènes de la nature, et des éléments d'histoire relatifs à la Belgique et au 
Congo y ont été ajoutés.
 Ce programme paraît assez chargé, si l'on considère que les élèves 
auront à assimiler en trois ans la connaissance convenable du français. Par le système suivant on 
pourrait éviter le surmenage:
 Pendant deux années, l'effort essentiel porterait sur 
l'enseignement,de la langue nationale et sur l'arithmétique.
 Quant aux autres matières de 
l'enseignement, notions d'histoire de la Colonie, de nature à faire ressortir l'œuvre civilisatrice 
de la Belgique notions de sciences, de nature à faire ressortir le caractère naturel des phénomènes, 
notions de géographie, de nature à faire connaître la Colonie, elles constitueraient la base de 
manuels et de livres de lecture rédigés en français qui seraient lus et commentés par le maître.
 De cette façon, on pourrait, tout en entretenant et en développant les notions antérieurement 
acquises, amener l'enfant en deux ans à connaître insuffisamment la langue nationale en même temps 
que 1es problèmes et lès exercices d'arithmétique, auraient formé son esprit.
 Ces leçons ne se 
donneraient que le matin, l'après midi serait consacrée à des exercices pratiques, aux devoirs, etc.
 Au cours de ces exercices et d'une année de formation spéciale, l'élève serait soumis à un 
entraînement pratique en vue de ses fonctions futures: les dictées, les travaux de copie d'après des 
minutes d'écritures variées, la dactylographie, l'établissement de comptes simples, d'états, la 
tenue de livres élémentaires, les formules de correspondances administratives usuelles en feraient 
partie.
 Les commis recevraient ainsi un enseignement strictement professionnel et à tendance 
utilitaire.
 Des écoles de ce type pourraient être secondaires où il n'y aurait pas d'école 
officielle de commis.
 Il faudrait consacrer quelques heures par semaine à des travaux de 
culture et de jardinage.
 Il faudrait aussi inculper aux élèves l'esprit d'épargne.
 B. Sections normalesLes écoles primaires des deux degrés seront multipliées au tant que possible sur tous les points 
du territoire. Il faudra un nombre de plus en plus élevé d'instituteurs pour les desservir. Au Congo 
il faut recourir aux instituteurs de couleur.Les écoles primaires développeront graduellement 
parmi les populations indigènes les qualités morales, l'aptitude au travail et l'habitude de 
l'effort continu, qui est la caractéristique de toute civilisation progressive.
 A cet effet, 
l'enseignement disposera, d'une part, de l'éducation religieuse et morale; d'autre part, de 
l'initiation au travail manuel que compléterait un enseignement littéraire très simple et quelques 
notions d'hygiène.
 Appelé à propager cette éducation, l'instituteur devra se l'être assimilée 
lui même. Aussi le sentiment de l'honneur et de la dignité, la prédominance des intérêts généraux, 
les habitudes de véracité et de droiture, la pratique d'une bonne hygiène et de la propreté seront 
au premier plan des préoccupations de l'enseignement et de la discipline des écoles normales.
 L'instituteur indigène devra être un exemple édifiant et pour ses élèves et pour toute la population 
qui l'entoure. Les préceptes de morale qu'il enseigne à l'école régleront sa vie de famille.
 Par sa vie, sa famille, sa maison, ses aptitudes; il sera un apôtre et un modèle. Le désir de se 
maintenir à un niveau supérieur et d'amener ce même niveau les enfants qui lui sont confié, devra se 
manifester dans toute son activité.
 Grâce à ses soins, son habitation sera un modèle de 
propreté et de tenue; il sera apte à préparer les meilleurs repas indigènes; il confectionnera et 
entretiendra ses vêtements, y compris ses chaussures; il donnera des soins intelligents aux blessés 
et aux malades; il pratiquera l'hygiène et une propreté rigoureuse.
 Comme cultivateur, il 
produira les plus beaux légumes et fruits et les plus belles récoltes de plantes commerciales; il 
élèvera les meilleures races de petit bétail.
 L'école. normale lui aura appris à fabriquer des 
briques, des tuiles et des carreaux, à maçonner et à charpenter et à meubler sommairement une 
habitation indigène, à confectionner et à préparer des ustensiles de ménage et des instruments 
aratoires.
 Il aura une certaine pratique des métiers indigènes de sa région et n'ignorera pas 
les petits perfectionnements dont ils sont susceptibles.
 Des hommes d'expérience attachés à 
l'école normale comme directeur, ou professeur sont tout désignés pour entretenir cet esprit de 
progrès et maintenir le contact entre l'école normale et les anciens élèves établis comme 
instituteurs dans la région. La nécessité de contact est incontestable mais celui ci ne doit pas 
dégénérer en un système d'inspection compliqué. L'inspecteur doit être un guide paternel pour les 
maîtres d'écoles indigènes.
 Le programme des écoles normales devra être adapté au milieu dans 
lequel travailleront les futurs instituteurs. Suivant qu'ils seront destinés à enseigner dans une 
école urbaine ou une école rurale, ils se spécialiseront dans la pratique de certains travaux 
professionnels ou agricoles, les uns plus utiles dans les centres les autres plus utiles à la 
campagne. Une distinction doit être faite également entre les instituteurs urbains et ruraux au 
point de vue de l'étude de la langue nationale. Les premiers devront apprendre la langue nationale 
très convenablement et continuer à se perfectionner dans cette langue, aux seconds il suffira 
d'entretenir les notions, acquises à l'école normale.
 La langue indigène enseignée à l'école 
normale sera, une des quatre linguae francae.
 Pour les futurs instituteurs des centres 
urbains, l'arithmétique devra comprendre des notions de calcul commercial et de géométrie pratique.
 L'enseignement des autres branches sera identique pour les uns et pour les autres.
 En 
géographie, il y aura un enseignement intuitif de la géographie du Congo, des éléments de la 
géographie de Belgique et de la géographie générale.
 Les leçons d'histoire porteront 
principalement sur la situation de l'Afrique tropicale avant l'arrivée des Belges, sur le 
développement du Congo et sur le rôle civilisateur de la colonisation.
 Il faudra soigner la 
calligraphie au tableau et à la plume.
 Le dessin comportera des exercices à main libre au 
tableau; les dessins de géométrie pratique ne seront pas négligés.
 Le futur instituteur devra 
être exercé au chant.
 Les cours de pédagogie et de méthodologie auront un caractère tout à 
fait pratique; ils consisteront en leçons à donner à l'école d'application. Les futurs instituteurs 
s'y exerceront à l'enseignement sous le contrôle de leurs maîtres.
 L'enseignement de 
l'agriculture, qui aura une place importante dans le programme, sera adapté au milieu économique, à 
la nature des terres et au climat. Il conviendra d'insister sur les phénomènes naturels relatifs à 
la culture, l'amendement des terres, l'emploi des engrais, les soins à donner aux animaux 
domestiques; la pisciculture, l'apiculture etc., suivant les régions..
 Comme travaux manuels 
sont recommandés l'art d'entretenir une maison, la cuisine, le lavage, et le repassage, et suivant 
les régions, les métiers de menuisier, de forgeron, de potier, de tisserand, etc.
 Les 
connaissances techniques à exiger des instituteurs ne seront fatalement qu'élémentaires notamment en 
matière d'arts et métiers indigènes. Il serait illusoire d'exiger que l'instituteur soit à la fois 
un forgeron accompli, un tisserand accompli, un potier accompli, etc. La tâche de l'instituteur se 
bornera à pousser au perfectionnement des diverses industries locales.
 Les écoles normales à 
établir dans des centres choisis de la Colonie feront partie d'un groupe scolaire comprenant chacun, 
outre l'école normale, une école primaire du premier degré et une école primaire du second degré, 
des sections professionnelles et agricoles; ces établissements serviront d'écoles d'application et 
de milieu d'études.
 Aux endroits de la Colonie qui semblent plus particulièrement désignés 
pour recevoir des groues scolaires complets, il pourrait être procédé dès à présent par des 
personnes compétentes au choix d'un terrain convenant pour l'enseignement de l'agriculture. Cet 
enseignement agricole est essentiel dans les écoles normales qui doivent former des instituteurs de 
villages.
 C. Sections professionnellesLa formation professionnelle peut être poursuivie à l'atelier ou à l'école. Les deux modes de 
formation, répondent à des besoins spéciaux.Les ouvriers destinés à la grande industrie sont 
en majorité initiés dans les ateliers; grâce à la division du travail, leurs connaissances 
techniques générales peuvent être très limitées. Déjà les grandes entreprises du Congo ont commencé 
à former avec succès leur main d'œuvre ouvrière. Ce n'est pas la tâche de l'école.
 L'apprentissage par l'école vise la constitution d'une classe d'artisans et de contremaîtres dont 
les chefs d'entreprises exigent des connaissances plus étendues et le sens de la responsabilité.
 Pour cette catégorie d'apprentis, il faut distinguer aussi deux systèmes: la formation à école 
professionnelle proprement dite, et l'apprentissage dans les ateliers, combiné avec, l'enseignement 
primaire. L'un et l'autre système peuvent donner de bons résultats.
 L'organisation de 
l'enseignement primaire préconisée donne à toutes nos écoles une tendance professionnelle en 
imposant, dans toutes, les travaux agricoles et l'exercice des métiers indigènes.
 Enfin, il 
est signalé que les soldats de la Force Publique peuvent recevoir dans les camps une formation 
professionnelle complétée par des éléments d'enseignement littéraire.
 Il faut insister aussi 
sur l'utilité très grande de cours de théorie professionnelle à organiser, en dehors des heures de 
travail, à 1'usage des ouvriers indigènes désireux de se perfectionner dans louer métier. C'est un 
enseignement qui peut s'organiser dans les centres européanisés sous la forme de cours du soir.
 Pour donner des fruits, l'école professionnelle doit être réservée aux seuls jeunes gens qui ont 
suivi l'enseignement primaire; le recrutement des élèves se limiterait aux enfants ayant atteint 
l'âge de 13 ans environ et possédant des aptitudes physiques et intellectuelles pour 
l'apprentissage.
 La durée des études doit être de trois ans au moins afin d'inculquer aux 
apprentis en même temps que l'habileté professionnelle, l'habitude du travail.
 Les travaux 
pratiques sont essentiels; ils doivent occuper les trois quarts des heures dé classe. Ils seront 
complétés par des cours de théorie: calcul, mesurage, dessin professionnel, entretiens et rédaction, 
le tout on rapport étroit avec les métiers enseignés.
 L'agriculture, l'horticulture. les 
cultures de plantes industrielles et l'élevage seront des sources de richesse à développer partout. 
L' école professionnelle doit pour ce motif comporter une section agricole où il sera matériellement 
possible de l'organiser.
 L'éducation domestique des femmes est un facteur de première 
importance dans le relèvement de la race et dans le développement de ses besoins.
 Les filles 
doivent être associées l'éducation agricole et être enrôlées dans une section ménagère agricole. Le 
programme de celle comportera tous les travaux agricoles et domestiques, les industries domestiques 
locales ainsi que les soins aux malades et aux blessés.
 Les travaux des sections 
professionnelles devront être adaptés aux besoins des industries nationales. Il conviendra de les 
préciser avec le concours des chefs d'industries de la région.
 Là où il n'existe pas encore de 
grande industrie, la maçonnerie, la tannerie, la menuiserie et l'ébénisterie enseignées en vue de la 
diffusion de méthodes de construction plus rationnelles, occuperont la première place après 
l'agriculture.
 Là où les travailleurs du métal ne peuvent pas encore trouver à s'employer, la 
forge, la serrurerie, la fonderie, le travail du cuivre pourraient néanmoins former une section 
d'enseignent à raison de l'importance fondamentale de ces métiers comme facteurs d'éducation et de 
progrès et aussi à raison de leur utilité pour l'avenir.
 La valeur éducative des écoles 
professionnelles se trouve naturellement accrue lorsqu'elles font partie d'un groupe scolaire.
 2. PROGRAMMES1. Écoles primaires du premier degré: Rurales ou urbaines1. Religion et in morale à déterminer par l'autorité religieuse.Dans les leçons, 
l'instituteur doit se préoccuper de la formation, du caractère des enfants en, insistant sur le 
respect dû à l'autorité et sur les services rendus par celle-ci à la population;
 2. Les leçons 
d'hygiène: Les leçons porteront sur l'hygiène du corps, le pansement, des plaies, l'alimentation et 
les vêtements, sur la pratique de l'hygiène, de l'habitation et du village, sur l'origine des 
principales maladies tropicales et sur les précautions élémentaires à prendre pour les éviter.
 Chaque jour les enfants seront examinés au point de vue de la propreté;
 3. Jeux et exercices 
d'ensemble de nature à éveiller et à développer les sentiments de coopération, de discipline et de 
droiture;
 4. Langue indigène: Exercices, écriture et de lecture de textes faciles dans la 
langue régionale;
 5. Arithmétique : Les leçons d'arithmétique apprendront à compter, mesurer, 
peser, évaluer en monnaie, etc.
 L'instituteur s'attachera aux poids et mesures de capacité en 
usage dans la région. Les problèmes seront élémentaires et de nature à éveiller l'intérêt et le goût 
du travail; ils seront empruntés à la vie indigène et au milieu économique de la région
 6. 
Géographie: Entretiens sur les phénomènes naturels de la région, sa configuration, sa flore et sa 
faune;
 7. Travaux manuels et ruraux: Exercices pratiques de petit élevage, en rapport avec le 
milieu indigène. Jardinage. Initiation aux principaux métiers indigènes.
 2. Écoles primaires du deuxième degré1. Religion et morale: Révision, et développement des notions enseignées à l'école du premier 
degré;2. Hygiène: Propreté des cases, aération des locaux, danger des eaux contaminées, dangers des 
changements de température, propreté de la personne et des vêtements, dangers d'infection des 
plaies, précautions à prendre au travail, soins à donner en cas d',accident, soins à donner aux 
malades et blessés; bref, des règles d'hygiène;
 3. Gymnastique: Jeux organisés.
 Maintien et politesse en tenant compte des usages indigènes;
 4. Langue indigène Lecture de textes de difficulté graduée. Exercices d'écriture et de rédaction.
 L'enseignement des éléments d'une des linguae francae serait souhaitable;
 5. Langue nationale 
(obligatoire pour les centres urbains, facultative pour les autres centres): Lecture et écriture. 
Petites dictées. Explication de la grammaire. Leçons de conversation;
 6. Arithmétique 
opérations et problèmes élémentaires;
 7. Géographie: Révision des notions du premier degré. 
La carte de la région;
 8. Dessin;
 9. Travaux manuels professionnels s'adaptant au 
milieu, fabrication de briques, tuiles et poterie, travaux de maçonnerie, de charpenterie et de 
menuiserie; pratique de métiers indigènes; pratique de travaux de cultures : agricole, horticole, 
forestière; pratique de la couture, du lavage et du repassage. Préparation des aliments. Entretien 
d'une habitation.
 3. Écoles spécialesA. Section des candidats commis1° Religion et morale : Programme à déterminer par l'autorité religieuse;2° Formation du 
caractère professionnel: Devoirs envers le Gouvernement, probité dans l'exercice des fonctions 
publiques, le sens de l'honneur professionnel;
 3° Hygiène: Cours primaires approfondis;
 4° Gymnastique: Idem.
 Exercices répondant au développement physique des jeunes gens;
 5° 
Langue indigène : Lecture de textes de difficulté graduée et exercices de rédaction dans une des 
linguae francae;
 6° Langue nationale: Exercices de grammaire, de lecture et de
 rédaction. Leçon de conversation quotidienne;
 7° Dictées et travaux de copie d'après 
manuscrits, dactylographie, établissement de comptes, d'états, faisant application des principes 
élémentaires de la tenue des livres, formules de correspondances administratives;
 8° 
Arithmétique: La règle de trois. Le calcul de l'intérêt. Le système métrique. Etablissement de 
comptes et d'états faisant application des principes élémentaires de la tenue des livres;
 9° 
Géographie : Les voies de communications du Congo et des pays limitrophes. La géographie politique 
de la Colonie. La carte de la Belgique;
 10° L'administration de la Colonie exposée à grands 
traits;
 11° Sciences naturelles : Notions scientifiques de nature à faire ressortir le 
caractère naturel des phénomènes;
 12° Histoire: L'arrivée des Belges au Congo. L'œuvre 
civilisatrice des Belges. Le développement de la Colonie. Quelques faits saillants de l'histoire de 
Belgique;
 13° Calligraphie : Bonne écriture à exiger dans tous les devoirs.
 B. Section normale1° Religion et morale: Matières à déterminer par l'autorité religieuse; 2° Travaux professionnels et agricoles: Pratique méthodique et raisonnée complétée d'explications 
théoriques graduées (au choix): a) De travaux domestiques: Préparation de repas et tenue d'une maison; couture et réparation de 
vêtements, lavage, repassage et teinture; soins aux malades et blessés;b) De travaux et 
d'essais de cultures horticoles, agricoles, forestières et industrielles, adaptées au milieu travaux 
d'industries agricoles; élevage ;
 c) De travaux plus ou moins complets, suivant les nécessités 
locales, de charpenterie et de menuiserie, de forge, de poterie et briqueterie et industries 
similaires; maçonner, charpenter et meubler une habitation pour indigène, répondant aux conditions 
d'hygiène et de commodité;
 d) Etude approfondie jointe à une pratique individuelle profonde, 
de travaux spéciaux agricoles et professionnels, selon le caractère rural ou urbain des écoles 
primaires auxquelles se préparent les moniteurs;
 e) Pratique raisonnée des métiers indigènes 
de la région;
 3° Hygiène. Cours primaires approfondie. 4° Dessin géométrique et à main levée. Croquis d'application d'après des modèles et objets 
empruntés aux travaux et au milieu; 5° Ecriture: Lectures, entretiens et rédaction en liguae francae sur des sujets religieux et 
moraux, sur l'hygiène, le travail, les phénomènes naturels se rapportant au climat, aux cultures et 
travaux; 6° Langue nationale (suivant les exigences de la région) : Vocabulaire, exercices oraux et 
écrits, entretiens et, lectures. graduées. Les éléments indispensables de la grammaire. Dictées et 
rédactions; 7° Calcul et mesurage: Les opérations fondamentales sur les nombres entiers et les fractions. La 
règle de trois. L'intérêt. Le système métrique et des notions de géométrie pratique. Mesurages et 
évaluations en rapport avec la vie indigène, les métiers et industries, les coutumes rurales; 8° Géographie et histoire: Etude intuitive des éléments de géographie physique, économique et 
administrative de la Colonie. La Belgique. Idée des cinq parties du monde. Les phénomènes célestes; 9° Pédagogie et méthodologie: Notions générales. Pratique raisonnée de l'enseignement dans les 
classes des écoles primaires du premier et du second degré. C. Sections professionnelles1° Section ménagère agricole pour fillesa) Travaux pratiques (trois quarts du temps de l'horaire)Couture, lavage, repassage, 
entretien d'une habitation; industries domestiques: tissage, réparations, etc.;
 Cultures 
agricoles, horticoles, et industrielles; élevage suivant les possibilités locales;
 Soins aux 
malades et aux blessés (hygiène)
 b) Cours d'éducation générale (un quart du temps de 
l'horaire)
 Religion et morale;
 Lectures, entretiens et rédactions;
 Calcul et 
mesurages appliqués aux travaux professionnels et ménagers, à l'épargne et au commerce.
 2° Section agricole pour garçonsa) Travaux pratiques (trois quarts du temps de l'horaire)Défrichement de terrains et leur 
mise en culture,
 Entretien de plantations agricoles et horticoles, forestières et 
industrielles;
 Elevage, pisciculture, apiculture, etc.;
 Confection de matériel et 
d'outils ;
 Industries agricoles;
 Construction et réparation d'habitations, de meubles, 
d'instruments aratoires, etc.;
 Fabrication de briques et de tuiles, charpenterie, travaux 
domestiques; Soins aux malades et aux blessés;
 b) Cours généraux (un quart du temps de 
l'horaire)
 Religion et morale;
 Lecture, entretiens et rédactions, sur l'hygiène, les 
travaux et les produits, les phénomènes naturels, la vie des plantes, les questions d'ordre moral, 
etc.;
 Calcul et mesurages.
 3. Sections professionnellesA. Du bois et de la maçonnerie. a) Travaux pratiques (trois quarts du temps de l'horaire)Choix, abatage et débit des 
arbres;
 Qualités et défauts du bois. Les outils;
 Initiation aux travaux de charpenterie, 
de menuiserie, d'ébénisterie; le tournage;
 Travaux gradués de maçonnerie; Exécution de travaux 
d'ensemble
 b) Cours généraux (un quart du temps de l'horaire)Religion et morale;
 Lectures, 
entretiens et rédactions
 Calcul et mesurages }Appliqués aux métiers enseignés
 Dessin 
professionnel
 Soins aux malades et aux blessés
 B. Du métal. a) Travaux pratiques (trois quarts du temps de l'horaire)Initiation à la forge, à 
l'ajustage à la main et éventuellement à l'ajustage mécanique;
 Fonderie de cuivre et alliage ;
 Travail de la tôle, du fer et de l'acier;
 Application aux industries et métiers locaux.
 b) Cours généraux (un quart du temps de l'horaire) Religion, morale;Lectures, entretiens et rédactions
 Calcul et mesurages }Appliqués 
aux métiers enseignés.
 Dessin professionnel
 Soins aux malades et aux blessés.
 3. InstallationsLes écoles comporteront les installations suivantes: 1. Écoles primaires du premier degré: rurales ou urbaines1° Une salle de classe;2° Une maison d'habitation pour l'instituteur avec jardin potager 
et de préférence une petite exploitation agricole, comportant basse cour et petit bétail;
 3° 
Un jardin attenant à l'école réservé aux travaux pratiques d'agriculture des élèves;
 4°Mobilier classique: tableau, bancs, pupitres, mètres, etc.;
 5° Un local contigu à l'école 
contenant les outils servant aux exercices pratiques: hache, coin, scie, marteau, truelle, cordeau, 
fil à plomb, leviers, etc.;
 6° Les fournitures classiques au minimum ardoises, touches, papier 
et crayons.
 2. Écoles primaires du second degré1° Trois salles de classes2° Des dortoirs et réfectoires s'il y a nécessité;
 3° Une 
maison d'habitation avec jardin, potager pour chacun des trois instituteurs indigènes;
 4° Une 
exploitation attenante à l'école et comportant les, cultures horticoles et agricoles ainsi que 
l'élevage, là où existent des terres arabes disponibles.
 Des ateliers de menuiserie, 
charpenterie, et un chantier pour la fabrication de tuiles, briques et poteries;
 5° Le 
mobilier classique : tableaux, bancs et pupitres;
 6° Les fournitures classiques: papier, 
plumes, crayons, et encre ;
 7° Des outils qui serviront aux exercices pratiques.
 3. Écoles spécialesA. Section des candidats commis 1° Trois salles de classe;2° Des habitations avec potager pour les instituteurs noirs;
 3° Des dortoirs s'il y a néces,sité;
 4° Un Réfectoire avec bancs, tables, vaisselle et 
couverts;
 5° Un jardin attenant à l'école, réservé aux travaux de culture et de jardinage;
 6° Une plaine de jeux;
 7° Le mobilier classique, y compris une collection des unités du 
système métrique les plus usitées;
 8° Les fournitures classiques ;
 Le trousseau des 
élèves comprendra: vareuse, culotte, peigne, mouchoirs et essuie mains.
 B. Section normale l) Trois salles de classe;2° Dortoirs (chambrettes et pavillons séparés), réfectoire;
 3° Des habitations avec potager pour les instituteurs indigènes;
 4° Des terrains de culture 
potagère, agricole, forestière et de petit élevage, d'aviculture, d'apiculture, de pisciculture 
(suivant les possibilités du milieu
 5° Des ateliers outillés de charpenterie, de menuiserie, 
de forge, de poterie, briqueterie, etc. ,
 6° Le mobilier classique et les fournitures, des 
collections de produits de la Colonie et de produits d'importation, une collection de poids, de 
mesures, de monnaies, etc.
 Les futurs instituteurs porteront des vêtements qu'ils 
confectionneront si possible eux-mêmes, et ils les entretiendront aussi en bon état de propreté. A 
table ils disposeront de vaisselle et de couverts. Leurs réfectoires et dortoirs seront meublés avec 
simplicité. Ils rappelleront le confort européen.
 C. Sections professionnelles 1° Maisons d'habitation avec potager pour les instructeurs indigènes;2° Dortoirs 
(ch,ambrettes et pavillons séparés) et réfectoire pour les élèves;
 3° Des salles de classe 
pour l'enseignement théorique;
 4° Des ateliers outillés;
 5° Une exploitation agricole 
avec ferme d'élevage, apiculture, etc.
 4. Organisation inspection et subsidesLes écoles organisées au Congo sur les bases indiquées ci après, et desservies par les Sociétés 
de Missions nationales, seront de droit subsidiées.Les diplômes et certificats que ces écoles 
délivreront, seront reconnus par la Colonie.
 Missionnaires inspecteurs et leurs adjointsLes écoles subsidiées relèveront directement du missionnaire inspecteur et des inspecteurs 
adjoints désignés par les Sociétés de Missions. Le nombre des inspecteurs adjoints sera déterminé de 
commun accord, avec l'inspecteur provincial, suivant l'intérêt du service. Si le missionnaire 
inspecteur et ses adjoints ne sont pas prêtres, ils devront justifier de la possession d'un diplôme 
de l'enseignement supérieur ou normal. Tous auront à justifier en outre, de la connaissance de l'une 
des deux langues nationales.Le missionnaire inspecteur traite ra directement avec 
l'inspecteur provincial du Gouvernement des questions relatives à l'enseignement.
 Programme et durée des coursLe missionnaire inspecteur s'engage à faire observer les programmes et les horaires arrêtés pour 
chaque catégorie d'écoles.L'enseignement ne pourra être donné qu'en langue indigène ou en 
l'une des langues nationales de Belgique.
 L'enseignement oral des langues nationales sera 
confié exclusivement aux instituteurs européens.
 Les garçons et les filles peuvent fréquenter 
les mêmes écoles primaires, à moins que des écoles distinctes ne soient établies.
 Le programme 
de 1'enseignement primaire sera identique, sauf en ce qui concerne les travaux manuels.
 Les 
écoles fonctionneront au minimum 240 jours par an. Ce nombre pourra être réduit à 200 jours pour les 
écoles primaires du premier degré, là où le milieu économique local l'exigera.
 Les écoles 
primaires seront ouvertes pendant quatre heures et les écoles spéciales pendant cinq heures par jour 
au minimum.
 Au moins une heure par jour dans les primaires, et deux heures par jour dans les 
écoles normales, seront consacrées aux travaux manuels.
 Le missionnaire inspecteur déterminera uniformément pour sa circonscription, les jours de congé, 
la période des vacances, l'horaire des cours et la date des examens de sortie.Ces décisions 
seront notifiées à l'inspecteur provincial du Gouvernement.
 Les périodes de vacances seront 
déterminées d'après les circonstances locales.
 InstallationsLes Sociétés de Missions pourvoiront elles mêmes aux bâtiments, mobilier et fournitures 
classiques des écoles subsidiées.Les locaux des écoles primaires du deuxième degré et ceux 
des écoles spéciales seront exécutés en matériaux durables.
 En dehors des chefs lieux de 
districts et des agglomérations urbaines, les locaux des écoles primaires du premier degré pourront 
être contraints en matériaux non durables.
 Tous les locaux scolaires seront tenus en état de 
propreté par les élèves eux-mêmes.
 INSPECTION ET CONTROLELes inspecteurs adjoints visiteront au moins deux fois par an chacune des écoles primaires 
situées dans leur sphère d'action.Ils visiteront au moins quatre fais par an les écoles 
spéciales.
 A l'occasion de leurs inspections, ils s'assureront que le programme et l'horaire 
des cours sont observés, que le registre des élèves est bien tenu, que les installations sont 
suffisantes et en, état de propreté. Ils procéderont aussi chaque fois à un examen des élèves.
 Le missionnaire inspecteur enverra annuellement à l'inspecteur provincial du Gouvernement, d'après 
les renseignements de ses inspecteurs adjoints, des états mentionnant par catégorie d'écoles:
 
  1° Le lieu où elles sont établies;2°Les noms du personnel enseignant et une 
  appréciation sur la valeur professionnelle de celui ci;
 3° Le nombre des élèves par école et 
  par année d'étude;
 4° Les résultats obtenus par les élèves aux examens;
 5° Une carte 
  indiquant l'emplacement des différentes écoles.
 Au sujet, de chaque catégorie d'écoles, le missionnaire inspecteur fournira un rapport général 
sur les progrès accomplis et sur les à introduire dans l'enseignement.Chaque école tiendra un 
registre nominatif des élèves indiquant l'âge autant que possible avec exactitude, les absences, la 
conduite, la valeur du travail dans le courant de l'année et les résultats obtenus aux examens 
trimestriels.
 Rémunération des missionnaires inspecteurs et de leurs adjoints. Le missionnaire inspecteur 
recevra une indemnité annuelle de 10.000 francs, et chacun de ses adjoints, une indemnité annuelle 
de 6000 francs. SUBSIDES ET PERSONNEL ENSEIGNANT1.Écoles primaires du premier rurales ou urbainesPour chaque groupe d'au moins vingt cinq élèves desservi par un instituteur distinct porteur du 
diplôme d'aptitude, il sera alloué un subside annuel de 400 francs.Le subside sera payé sur 
la déclaration du missionnaire inspecteur attestant que la moitié des élèves ont suivi 
l'enseignement avec fruit.
 Dans les centres urbains et les stations de missions, lorsque au 
moins trois groupes d'élèves du premier de premier degré se trouvent réunis, il sera alloué à la 
mission 4000 francs à titre de traitement de l'instituteur européen qui aura la direction et la 
surveillance du personnel enseignant indigène.
 En attendant que la mission dispose d'un nombre 
suffisant d'instituteurs diplômés, seront assimilés aux diplômés les instituteurs munis d'un 
certificat d'aptitude délivré par le missionnaire inspecteur, sous sa responsabilité et suivant une 
base de connaissances à déterminer de commun accord avec le Gouvernement.
 Dans les centres 
européanisés où il n'y a pas de missionnaires en permanence, la direction de l'école peut être 
confiée à un instituteur noir reconnu spécialement apte. Dans ce cas le subside sera calculé à 
raison de 1.000 francs pour l'instituteur noir directeur et de 400 fr. pour instituteur noir 
groupant au moins 25 élèves. Ces chiffres peuvent être majorés sur proposition motivée du 
missionnaire inspecteur, au cas où ils seraient inférieurs aux salaires locaux.
 2. Écoles primaires du deuxième degréPersonnel enseignant Un missionnaire chargé de la direction et autant que possible du cours de langue nationale.Trois instituteurs indigènes diplômes. En attendant que la Mission dispose d'un npmbre suffisant 
d'instituteurs diplômés, seront assimilés aux diplômés les instituteurs munis d'un certificat d' 
aptitude, délivré par le missionnaire inspecteur, sous sa responsabilité, et suivant une base de 
connaissances à déterminer de commun accord avec le Gouvernement.
 SUBSIDE Le subside accordé à chaque groupe d'au moins 60 élèves, sera de 8000 francs, se décomposant 
comme suit:1° Indemnité au missionnaire directeur fr. 4,000.00
 2° Traitement de trois instituteurs 
indigènes 1,200.00
 3° Entretien des locaux et frais de matériel didactique, secours aux élèves 
indigents (nourriture, pagnes et fournitures classiques) 2,800.00
 Total fr. 8,000.00
 Le chiffre prévu pour traitement des instituteurs indigènes peut être majoré sur proposition 
motivée du missionnaire inspecteur dans les cas où il serait trop inférieur aux salaires locaux.Il en est de même lorsque l'instituteur est européen.
 ECOLES SPECIALESA. Section des candidats commisPersonnel enseignant1° Deux instituteurs européens ou des personnes ayant fait des études 
supérieures;
 2° Deux instituteurs indigènes connaissant l'une de nos langues nationales.
 SUBSIDE Il sera alloué à chaque école de candidats commis groupant 30 élèves un somme minimum de 20.000 
Francs calculé sur les bases suivantes :1° Traitement de deux instituteurs européens 
fr.10,000.00
 2° Traitement de deux instituteurs indigènes 2,000.00
 3° Locaux scolaires, 
matériel didactique et frais d'entretien 2,000.00
 4° Nourriture des élèves, vêtements (vareuse 
et culotte), effets personnels(peigne, essuie mains, mouchoirs) et fournitures classiques (200 fr. 
par élève et par an) 6,000.00
 Total: fr. 20,000.00 (1)
 (1) Chiffre à fixer en proportion du nombre de élèves. Outre les subsides ci dessus, il est accordé à la mission par élève ayant subi avec succès 
l'examen de sortie, une prime de 400 ou de 600 francs, suivant que l'élève aura obtenu à cet examen, 
plus de 50 ou plus de 75 p.c. des points.L'inspecteur provincial et, à son défaut, 
l'inspecteur missionnaire qu'il désigne, assistera à ces examens.
 B. Section normale Personnel enseignant1° Deux instituteurs européens ou des personnes avant fait des études 
supérieures;
 2° Deux instituteurs indigènes reconnus spécialement aptes.
 SUBSIDE Il sera alloué aux écoles normales comptant trente élèves un subside minimum de 20,000 francs, 
calculé sur les bases suivantes : 1° Traitement de deux instituteurs européens ou des personnes ayant fait des études supérieures 
fr.10,000.002° Traitement de deux instituteurs indigènes 9,000.00
 3° Entretien des 
locaux et frais de matériel didactique 2,000.00
 4° Nourriture des élèves; vêtements (vareuse 
et culotte) effets personnels (peigne, mouchoirs, essuie mains et fournitures classiques) (200 fr. 
par élève et par an) 6,000.00 (1)
 Total: frs. 20,000.00
 Outre les subsides ci dessus, il 
est accordé à la mission par élève ayant subi avec succès l'examen de sortie, une prime de 250 ou de 
350 francs, suivant que l'élève aura obtenu à l'examen plus de 50 ou plus de 75 p. c. des points.
 L'inspecteur provincial et, à son défaut l'inspecteur missionnaire qu'il désigne, assistera à ces 
examens.
 C. Sections professionnellesPersonnel enseignantLa direction de l'école sera confiée à un Européen.
 Il pourra être assisté d'instructeurs 
européens ou indigènes, à raison d'un instructeur pour chaque quinzaine d'apprentis.
 (1)Chiffre à fixer en proportion du nombre des élèves. SUBSIDEIl sera alloué à chaque école ayant une population scolaire minima de trente 
élèves, un subside calculé sur les bases suivantes:
 1° Indemnité au directeur fr. 5,000.00
 2° Indemnité aux instructeurs européens 3,000.00
 3° Indemnité aux instructeurs indigènes 
600.00
 Outre le subside ci dessus, il sera alloué à la mission, par élève et par an: a)Une prime pour vêtement de 30 francs;b)Une prie de sortie de 200 ou de 300 francs par 
élève suivant que ce dernier aura obtenu plus de 50 ou plus dé 75 p. c. des points à l'examen de 
sortie.
 L'inspecteur provincial et, à son, défaut l'inspecteur missionnaire qu'il désigne, 
assistera à cet examen.
 Les subsides des écoles pour garçons et pour filles seront calculés 
sur les mêmes bases.
 Ces subsides seront payés sur la déclaration du missionnaire inspecteur 
attestant que la moitié des élèves ont suivi l'enseignement avec fruit.
 Les pièces servant de 
base à la détermination des subsides seront approuvées par l'inspecteur provincial du Gouvernement.
 Celui ci pourra inspecter les écoles chaque fois qu'il le jugera opportun.
 Dans le courant de 
l'année scolaire, le missionnaire inspecteur recevra, à titre d'avance, des versements à valoir sur 
les subsides. Le total n'excédera pas les huit dixièmes des subsides accordés pendant l'exercice 
précédent.
 Projet de Convention à conclure avec les missions de religieusesEntre la Congrégation des Sœurs de …………………………..  représentée par sa 
Supérieure ………………………… Et la Colonie du Congo, Belge, représentée par M. le Gouverneur Général, il a été convenu ce qui 
suit: 1° La Colonie rétribuera la Mission des SS à raison des écoles subsidiées qu'elle dessert dans sa 
sphère d'action, au taux prévu au règlement d'organisation de l'enseignement libre subsidié, ci 
annexé.Toutes les écoles subsidiées de la Mission seront ouvertes à la visite de M. 
l'Inspecteur provincial;
 2 Si les avantages dérivés de la présente convention étaient de fait inférieuresà fr ………. soit 
les subsides actuels accordés par la Colonie à la Mission des Sœurs …………… pour ses oeuvres en 
général, la Colonie.comblerait le déficit pendant une période de cinq ans; 3 La présente convention n'affecte pas les arrangements actuellement en vigueur concernant la 
rétribution des Sœurs infirmières dépendant de la Mission des SS ……………….  ; 4° La Mission des SS …………………… fournira annuellement le tableau statistique de ses oeuvres et un 
rapport général sur les progrès réalisés, à son intervention, dans le domaine tant moral que 
matériel, par les populations indigènes, 5 La présente convention est faite pour une durée de vingt ans. Fait en double, à ... le ... 
 Entre la Congrégation de ………………… représentée par son Supérieur …………………  Et la Colonie du Congo Belge, représentée par M. le Gouverneur général, il a été convenu ce qui 
suit : 1°Par application de la convention conclue avec le Saint Siège, le 26 mai 1906, la Colonie du 
Congo Belge accordera une allocation de 5,000 fr. par an et par établissement de mission assurant le 
ministère sacerdotal dans les centres importants du Congo.Sont considérés " centres 
importants " les chefs lieux de provinces et de districts, les localités qualifiées circonscriptions 
urbaines et, en outre, toutes les, stations d'évangélisation auxquelles sont attachés normalement au 
moins trois missionnaires.
 Dans les centres qui comptent plus de 100 Européens l'allocation 
sera portée à 10,000 fr.
 B. ENSEIGNEMENT 2° La Colonie rétribuera la Mission de ……………… à raison des écoles subsidiées qu'elle dessert dans 
sa circonscription religieuse au taux prévu au règlement général d'organisation de l'enseignement 
libre subsidié.Toutes les écoles subsidiées de la Mission seront ouvertes à la visite 
l'inspecteur provincial.
 ETUDES LINGUISTIQUES ET DE SOCIOLOGIE 3° La Colonie versera à la Mission une somme de 3,000 fr. pour chaque dialecte indigène inconnu 
dont la Mission fournira, en manuscrit, la grammaire, le vocabulaire, un croquis indiquant l'aire de 
diffusion et un recueil de phrases usuelles avec traduction en langue nationale.Le 
Gouvernement aura la faculté d'imprimer ces ouvrages ou de les faire imprimer à ses frais.
 La 
Mission effectuera le travail de correction.
 100 exemplaires de l'ouvrage seront remis, 
gratuitement à la Mission ………… contre renonciation par celle ci à ses droits d'auteur à l'égard de la 
Colonie.
 Une somme à convenir sera versée à la Mission pour des études que le Gouvernement 
aurait jugé utile de lui demander.
 4° Si les avantages dérivés de la convention nouvelle étaient de fait inférieurs à fr ………, soit 
les subsides ordinaires actuels accordés par la Colonie, la Colonie comblerait le déficit pendant 
une période de cinq ans. 5° La Mission fournira annuellement le tableau statistique de ses oeuvres et un rapport général 
sur les progrès réalisés, à son intervention, dans le domaine tant moral que matériel, par les 
populations indigènes. 6° La présente convention est faite pour une durée de vingt ans. Fait, en double à ...  le ... |  |  |  |